Il faut sauver ce Macbook…

J’avais déjà sauvé un Macbook pour les enfants de cette amie, il y a quelques temps. Celui-ci était fonctionnel et pour booster un peu ses performances, il a suffit d’augmenter la mémoire et d’installer un SSD.

Celui qu’elle m’a confié cette fois, un MacBook 15″ de début 2011, utilisé aussi par une ado, est dans un moins bon état.

Premier Contact…

Esthétiquement, sous une coque de protection plastique foncé, l’appareil semble avoir bien vécu… Les patins tiennent avec du scotch et l’écran est protégé par un mylar mal posé. L’ensemble est un peu poussiéreux.

Allumage… Aie, aie, aie !!!

À l’allumage, pas de problème d’écran, mais un sale message d’erreur peu explicite.

Les premières idées qui me viennent :

  • Un système OS X corrompu
  • Une barrette mémoire défectueuse
  • Le disque dur défaillant
  • Un problème sur la carte mère
  • Une défaillance de la carte graphique

Ouvrons la bête…

Il manque quelques vis, ce qui me fait penser que quelqu’un a déjà mis les mains dans l’appareil. Ce qui ne présage rien de bon. J’enlève les vis restantes, je soulève de capot arrière et je comprends que l’appareil a été utilisé avec peu de précautions. Il est dans un état d’empoussiérage avancé, ce qui me fait supposer que l’absence de ventilation correcte a pu endommager la carte mère.

Je commence quand-même par tester les barrettes mémoires, je récupère une barrette dans mon Mac Mini et la place dans le MacBook Pro comme unique barrette. Je rallume l’appareil, même message que précédemment.

Je décide de m’attaquer à un nettoyage en profondeur et à un démontage de la carte mère, opération délicate, pour vérifier que rien d’apparent ne semble avoir souffert du peu de ventilation. J’en profite pour démonter le dissipateur thermique afin de changer la pate thermique.

Voilà une carte mère bien nettoyée, où on ne dénote pas de signe de surchauffe visible à l’oeil. Je mets juste ce qu’il faut de pâte thermique Noctua, remonte le dissipateur et remonte la carte mère dans la machine, elle aussi complètement dépoussiérée. Un gros nettoyage des ventilateurs à l’alcool isopropylique leur redonne une nouvelle jeunesse.

Je remonte complètement le MacBook en espérant que ce grand nettoyage aura suffit mais malheureusement j’obtiens toujours le même message. Ce nettoyage était de toute façon nécessaire.

La piste du système corrompu…

Et si c’était simplement le système qui était corrompu. Pour confirmer cette hypothèse, je démonte le disque dur et je le place dans un dock externe.

J’examine le disque sur un autre Mac, il monte sans problème et j’accède aux données. J’en profite pour faire une sauvegarde des données de l’utilisateur unique de cet OS X.

Je tente alors de booter à partir de ce disque en USB sur le MacBook Pro, sans succès. Ce serait bien un problème de système corrompu ?

J’installe donc en interne un SSD Samsung 512 Go et je tente de réinstaller un système « from scratch » à partir d’Internet.

Le démarrage de la restauration du système commence parfaitement mais à mon grand désespoir, le SSD n’est pas détecté. Curieux!
Je remplace le SSD par un disque dur à plateau et je recommence l’opération. Cette fois impossible de formater le disque dur, l’opération n’aboutit pas.

Bon, je remets le SSD dans le dock USB externe et j’essaie d’installer le système. Bingo, ça marche. Verdict, le port Sata interne ou la nappe sont défectueux. J’interchange la nappe, toujours pas de détection.

Ce MacBook va-t-il rester hors service ? On ne peut décemment pas travailler avec un disque système externe, c’est impensable.

Et si…

J’étais près à abandonner quand j’ai repensé à quelque chose… Il y a quelques années, mon fils avait remplacé le Superdrive de son MacBook pro 15″ par un kit lui permettant de mettre un SSD en lieu et place du HDD et de mettre le HHD à la place du Superdrive.

Et si… Je remplaçais le Superdrive par un SSD, tout simplement. plus personne ne se sert de son Superdrive de nos jours, ou tellement peu souvent.

Je démonte à nouveau et je remarque que le SSD est connecté par un connecteur mini SATA.

Qu’à cela ne tienne, un petit tour sur Amazon et je trouve l’adaptateur qui va bien.

Ok, l’ emplacement du connecteur et la justesse de la longueur de la nappe va m’obliger à ajouter un prolongateur, mais ce n’est pas si gênant.

L’adaptateur reçu, je fais un essai et… Bingo, le MacBook boote sur le SSD.

Mettez donc plus de RAM…

D’origine, ce MacBook disposait de 4 Go de Ram, on va booster un peu en remplaçant les deux barrettes de 2 Go par deux barrettes de 4 Go.

J’ai bien nettoyé l’extérieur de la machine et recollé mieux les patins. Elle a vraiment meilleure mine. Bon, ce n’est pas parfait, mais pour une machine de 2011, c’est quand même pas si mal. Si cela ne tenait qu’à moi, je supprimerai cet horrible mylar de protection plein de bulle, qui, si il protège l’écran est esthétiquement une abomination.

Quand j’aurais installé le prolongateur SATA, je rendrais le MacBook à sa propriétaire.

Il ne faut jamais désespérer…

Et voilà encore un MacBook qui pourra servir quelques années. Core i7 « Sandy Bridge », 8 Go RAM, SSD 512 Go, AMD Radeon HD 6490M et Intel HD Graphics 3000, 2 USB 2.0, 1 Firewire, 1 Thunderbolt…

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